30 juin 2012

Greenwashing ou écoblanchiment

Vous souhaitez communiquer sur les actions menées en termes de Développement Durable au sein de votre entreprise. Faites attention, l’action que vous avez menée doit être réelle et surtout ne pas être unique. En effet, votre entreprise doit s’être engagée dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) sur l’ensemble de ses activités. Si vous n’avez pas une attitude irréprochable sur toutes les activités de votre entreprise, vous risquez d’être accusé de greenwashing.

 

Le Greenwashing, littéralement lavage vert, fait référence au verdissement d’image d’une organisation, également dénommé blanchiment d’image ou écoblanchiment afin de vendre plus un produit ou un service. Or, trop souvent, cette organisation a un impact déplorable sur l’environnement.

 

Le 4 mai dernier, France 2 a abordé cette thématique dans son émission Cash Investigation. Quelques exemples de greenwashing ont été mis en avant comme Volvic (pour la bouteille végétale), le Crédit Agricole (cautionne des projets parmi les plus pollueurs de la planète), Novethic (label sur les fonds de placement dits ISR : Investissement Socialement Responsable qui est composé de pétroliers entre autres) et le plus étonnant une ONG : WWF (partenariat avec le Crédit Agricole pour un montant de 400 000 euros remettant en cause son indépendance financière et son objectivité). Malheureusement, cette émission n’est plus disponible sur internet. Toutefois, certaines de ces organisations ont réagi en amont ou souhaité répondre aux argumentaires ou problèmes soulevés.

 

WWF

Il semblerait que WWF ait souhaité interdire la diffusion de l’émission en portant plainte devant les juges en référés contre France 2 .

http://www.youphil.com/fr/article/05248-wwf-france-2-justice-greenwashing?ypcli=ano

WWF avait déjà fait l’objet d’articles au sujet de ses « partenariats entreprises ».

L’article suivant montre un certain nombre d’accords de partenariats menés par WWF qui laissent planer le doute de greenwashing. Certains entreprises apposent le label du Panda sur tout document marketing et commercial pour se donner une image plus responsable et ainsi vendre plus de produits ou services. Il s’agit très souvent d’entreprises de grande envergure qui, en plus du verdissement d’image et l’accroissement de leurs ventes, bénéficient d’une défiscalisation avec le partenariat avec WWF.

http://www.bastamag.net/article1481.html

 

Crédit Agricole

De son côté, le Crédit Agricole n’a pas apporté de réponse sur le net à ce jour.

 

Novethic

Novethic a publié un communiqué suite à l’émission. Pour y accéder :

http://www.novethic.fr/novethic/isr_investissement_socialement_responsable,debats,pourquoi_label_isr_novethic_n_est_pas_greenwashing,137453.jsp

D’après ce communiqué, le label ISR n’est pas un label environnemental mais il est plutôt un label de transparence de la gestion du fond ISR.

La transparence est bien un concept de la norme ISO 26000 mais est-ce que le « petit actionnaire » qui contacte sa banque pour faire des placements plus responsables, a conscience qu’il s’agit juste de transparence des informations financières et non d’un fond avec des entreprises non polluantes.

S’il n’y a pas de greenwashing selon Novethic, il existe tout de même une limite de perception du consommateur et un risque de tromperie.

Novethic reconnaît que ce label n’est pas suffisant mais que c’est un début.

 

Volvic

Sur le site de Volvic, vous pouvez découvrir toutes les actions d’éco-conception menées par la société.

http://www.volvic.fr/une_marque_citoyenne/ecoconception_des_emballages/

Par contre, ce qui a été mis en avant lors de l’émission Cash investigation concerne la bouteille d’origine végétale et notamment le risque de tromperie dans l’esprit du consommateur de la campagne publicitaire de Volvic sur cette bouteille  «verte». Ce dernier peut en effet croire que cette bouteille est biodégradable. La réalité est tout autre. Cette bouteille contient 10% de matières d’origine végétale et non les 20% annoncés par Volvic et surtout, elle n’est pas biodégradable.

Volvic a fait l’objet de nombreuses polémiques en 2011 à ce sujet.

Terre 2 Verre a choisi une tribune d’Emmanuel Poilâne, publiée ce matin dans le Huffington Post mai 2012.

http://www.huffingtonpost.fr/emmanuel-poilane/bouteille-eau-volvic-plastique_b_1536018.html

 

 

 

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